Tout ce qu'il y a savoir sur chaque label écologique !
On analyse souvent les étiquettes des différents produits. Bio, écologique, vegan ou encore commerce équitable sont parmi les symboles de qualité et de distinction mais la liste ne s’arrête pas là. Que ce soit dans le domaine de la cosmétique, de la nourriture, des produits de bien de consommation et même de l’énergie, les labels sont nombreux et permettent de distinguer un produit ou service de qualité, éco responsable, bon pour la santé et respectueux de la planète.
On en connaît tous une partie et qu’un écolabel Européen transcrit des garanties quant à l’impact du produit sur l’environnement. Toutefois, dans la majorité des cas, nous ne connaissons pas exactement les spécificités, les différences entre labels écologiques similaires ou bien si au final quel impact cela a sur la qualité du produit.
Pour analyser cela, nous avons catégorisé les labels écologiques par catégorie :
- Les labels écologiques génériques ou multi-catégories
- Les labels écologiques pour produits cosmétiques
- Les labels écologiques liés au bois
- Les labels écologiques alimentaires
- Les labels écologiques destinés aux textiles
- Les labels écologiques sur le traitement des déchets
- Les labels écologiques pour le secteur du tourisme
- Les labels écologiques spécifiques à l’énergie et la consommation d’énergie
Cliquez sur les catégories ci-dessus pour aller directement à la catégorie qui vous intéresse
Les labels écologiques génériques ou multi-catégories
Ecolabel Européen
La « Fleur » représentant l’écolabel européen et le cahier des charges ont été créés en 1992. C’est la certification écologique européenne officielle. Il concerne tous les produits et emballages, à l’exception des produits agroalimentaires, pharmaceutiques et automobile, qui on un moindre impact sur l’environnement. Les critères sont basés sur la durée de vie du produit, la quantité d’énergie, d’eau et des substances chimique nécessaires pour le réaliser ainsi que le déchet laissé sur la fin de vie du produit. Il permet donc de différencier un produit plus écologique d’un autre, sans pour autant permettre de dire s’il est réellement éco responsable, malheureusement.
Ecocert
Créé en 1991, Ecocert est un organisme de certification basé en France. Il certifie les organisations ayant un impact social et environnemental positif. Ce label a pour objectif de défendre la préservation de l’environnement. De plus, Ecocert est également l’organisation qui vérifie qu’une société respecte le cahier des charges de l’agriculture biologique. Ce label couvre de nombreuses catégories, dont les cosmétiques et les produits ménagers.
Un produit labellisé Ecocert vous garantit un produit ou aliment sans OGM, colorant, parabène ou parfum de synthèse. Le respect de la biodiversité et l’utilisation d’emballages 100% recyclables. De plus la production du produit est faite à travers un usage raisonné en ressources naturelles tout en respectant la santé, la faune et la flore.
La distinction Ecocert est octroyée pour un an. Il nécessite de se faire re-certifier chaque année, sachant quel les équipes Ecocert font des visites surprises régulières. Un véritable gage de qualité et de respect.
NF Environnement
NF environnement est l’écolabel Français. Créé en 1991, ce label intervient sur de nombreux produits à l’exception des produits agro-alimentaires, pharmaceutiques, automobile et des services. Il permet de distinguer les produits qui ont un impact moindre sur l’environnement pour une qualité équivalente à ceux qui n’ont pas cette distinction. Le cahier des charges est strict, mais mériterait d’être rehaussé en termes d’exigences. A titre d’exemple pour le papier certifié NF environnement, il suffit d’atteindre le 50% de papier recyclé dans une feuille ou juste 30% de fibres provenant de plantations d’arbres gérées durablement. Bien qu’il ne faille recourir à des substances toxiques pour blanchir le papier, les azurants optiques (danger pour les faunes marines) ne sont pas interdits. Il est ainsi un label à privilégier si on n’a pas réellement d’autres choix, mais n’est pas le label optimal en termes de éco responsabilités.
Ecolabel nordique « Le Cygne Blanc »
Le « Miljömärkningen Svanen » ou The Nordic Swan est un label environnemental créé en 1989 par le Conseil Nordique. La distinction Cygne Blanc a pour objectif d’encourager la conception durable d’un produit sur l'ensemble de son cycle de vie. Ce label prend les mêmes critères que l’Écolabel européen, mais y ajoute un niveau plus strict sur le bio. L'ecolabel Le Cygne Blanc est délivré pour 3 ans au-delà duquel il faut se faire re-certifier.
Le label garantit dans un premier temps que les exigences climatiques ont été pris en compte dans le produit et que l'ensemble des émissions de gaz nocifs ont été limités. Le cahier des charges, pour se faire labellisé, prend également en compte les critères de la consommation d'énergie et d'eau pour produire le produit. Les autres critères jouant sur la possibilité de se faire labelliser sont les origines des matières premières, les produits chimiques utilisés ou non, son emballage et les déchets produits pour le réaliser.
Les labels écologiques en cosmétique
Cosmebio
Le label Cosmébio est une base en terme de qualité. La certification cosmébio permet d’être certains que le produit contient au minimum :
- 95% d'ingrédients d'origine naturelle (l'eau et les minéraux sont considérés comme naturels)
- 95 % minimum d'ingrédients bio sur l'ensemble des végétaux utilisés
- 10% minimum d’ingrédients bio sur l’ensemble (prenant en compte que l’eau et les minéraux sont indiqué comme non-bio, et que ces deux ingrédients représentent souvent 60% à 90% d’un produit)
Pour des raisons de manques d’alternatives, le label Cosmébio autorise certains produits, en quantité minime, de synthèse. La certification agit sur toute la chaine de la cosmétique d’un produit et il est exclu d’employer parfums, colorants et conservateurs de synthèse (parabens ou phénoxyéthanol). De plus tout produit issu de la pétrochimie, contenant OGM, ayant nécessité des ionisants sont strictement interdit. La labellisation n’est aussi que possible si le produit est cruelty free, la fabrication est la moins polluante possible et que les emballages soit au minimum 100% recyclable et préférablement biodégradables et compostables.
Une version un peu dégradée de ce label existe aussi, le label Eco de cosmébio. Contrairement au label plus exigeant, le label cosmeco diffère sur deux points, le premier point lui ne change pas:
- 95% d'ingrédients d'origine naturelle (l'eau et les minéraux sont considérés comme naturels)
Les points sur lesquels les requis sont moins élevés sont:
- 50 % minimum d'ingrédients bio sur l'ensemble des végétaux utilisés
- 5% minimum d’ingrédients bio sur l’ensemble (prenant en compte que l’eau et les minéraux sont indiqué comme non-bio, et que ces deux ingrédients représentent souvent 85%/90% d’un produit)
Bien qu’en apparence ce label semble pertinent, on se rend rapidement compte qu’il n’est apposé que sur des produits qu’on retrouve essentiellement en grande distribution. Ce label est en fait le strict minimum pour du bio, les taux affichés sont facilement atteignables. Atteindre un minimum de 5% (pour cosmeco) ou 10% (pour cosmebio) de produit Bio est une bonne base, mais mériterait d’être relevé !
Natrue
Natrue est un des labels les plus exigeants en Europe. Il garantit que le produit ou que l’ingrédient est naturel et biologique. Pour être labellisé Natrue, il convient de ne pas utiliser de produits issus de la pétrochimie (paraffines, PEG, etc.), d’huiles de silicone ou dérivés de silicone, d’OGM. L’irradiation d’un produit ou d’un ingrédient est scrupuleusement interdit et le produit doit être cruelty free. La certification Natrue se fait sur trois niveaux, le dernier étant le plus exigeant:
- Les cosmétiques naturels: C’est le niveau basique. Il définit les ingrédients autorisés et comment ils ont le droit d’être transformés. Chaque produit à un seuil minimal d’ingrédient naturel et un seuil maximal de produits transformés d’origine naturelle qu’ils doivent respecter.
- Les cosmétiques naturels partiellement biologiques: On prend le niveau de base et on y ajoute la contrainte de 70% d’ingrédients naturels ou transformés qui doivent être d’origine biologique ou de cueillette sauvage certifiée. Le niveau d’ingrédients naturels est plus important et le niveau de produits transformé est moindre.
- Les cosmétiques biologiques: On prend les deux premiers niveaux et on y ajoute le fait que le produit doit contenir à 95% des produits d’origine bio ou de cueillette sauvage contrôlée. La quantité de produit s naturels est encore plus élevée et celle des produits transformés est encore réduite.
Le niveau le plus élevé de Natrue est celui qui propose la meilleure qualité de produit et respectant le plus l’environnement.
BDIH
Créé en 2001 en Allemagne, le label BDIH est la plus haute garantie en termes de naturel dans un produit cosmétique. Cette distinction exigeante permet de savoir si votre produit respecte la nature et l’environnement. Plus proche d’un produit naturel que du bio, il faut néanmoins que si un ingrédient est disponible en Bio en quantité et qualité suffisante, l’imposé au détriment d’un produit non bio. Ceci impose que huiles végétales, plantes (cueillette sauvage ou non) et huiles essentielles utilisées doivent être Bio. Quand un ingrédient ne peut être Bio, il doit au minimum être certifié d’origine agriculture écologique ou issu de culture biologique contrôlé tout en prenant en compte l’environnement. Dans la mesure du possible elles doivent répondre à la charte du commerce équitable et sinon être lié à des projets de développement durable dans le Tiers-Monde.
Concernant la fabrication, on est très proche de l’exigence du cahier des charges de Nature et Progrès. De plus, sur les plus de 20 000 composants et ingrédients utilisés dans la cosmétique aujourd’hui, seuls 700 composants sont autorisés par le label BIDH. Dernier critère et non des moindre, au moins 60% des produits d’un fabricant doivent pouvoir être labelisable BIDH pour que le produit puisse arborer le label.