Que faire face aux caprices de bébé lors des repas ?
L’heure du repas approche et vous appréhendez à nouveau les caprices de votre bébé à table ? Notez pour commencer qu’il s’agit d’un comportement propre à la majorité des enfants. Toutefois, certains gestes aussi simples qu’efficaces sont destinés à calmer votre protégé(e) et à faire du repas un moment agréable en famille. Cap sur nos meilleurs conseils pour gérer les caprices de bébé lors des repas.
Distinguez les caprices de la néophobie alimentaire.
Pour éviter toute confusion, il est important d’effectuer une distinction entre les caprices de l’enfant à table et la néophobie alimentaire. Le second terme fait allusion au refus ou à la crainte émise à la vue de tout aliment nouveau. La néophobie alimentaire se manifeste par les pleurs du tout petit du fait de la peur d’un mets inconnu. En revanche, les caprices à table n’ont rien de comparable à une phobie, il s’agit de méthodes utilisées par l’enfant afin d’obtenir ce qu’il désire. Pour ce faire, il aura tendance à défier l’autorité de ses parents. Ce comportement est concomitant à la phase d’opposition que connaissent tous les enfants entre 16 mois et 3 ans. Il est décelable à travers l’aspiration à une certaine autonomie vis-à-vis des parents et une envie d’affirmation.
Que faire face aux caprices de bébé à table ?
Plusieurs gestes permettent de venir à bout des caprices du tout-petit à la vue de la nourriture.
Ne succombez pas au chantage.
Le conseil fondamental lorsque le bébé devient capricieux à table consiste à ne pas céder à son jeu. Il est fort à parier que votre tout-petit souhaite uniquement attirer l’attention de ses parents. Faites-lui comprendre paisiblement que ce n’est pas grave qu’il s’abstienne de manger, mais qu’il ne s’agit pas d’une raison pour interrompre le repas familial. D’autre part, évitez de favoriser un système de récompense au risque de bouleverser les signaux de faim ou de satiété chez le tout petit. En effet, en incitant l’enfant à consommer un peu plus, il aura du mal à contrôler ses signaux corporels. La communication est le maître mot face aux comportements capricieux de l’enfant à table. S’il persiste, vous aurez donc à lui signifier avec calme que cette attitude n’est pas productive.
Cuisinez un seul plat.
Dès les 12 mois de l’enfant, proposez un menu unique à toute la famille. La préparation de différents plats laisse le tout-petit penser qu’il est possible de se rabattre sur une autre option. Il aura donc tendance à demander un plat différent de ce qui lui est offert. Cette démarche entrave notamment sa découverte de nouveaux aliments. D’un autre côté, en voyant toute la famille consommer le même plat, il sera influencé positivement à une variété d’aliments. Par conséquent, l’enfant présentera davantage un grand intérêt à la vue de la nourriture.
Instaurez une routine en famille.
En matière de nourriture, il est préconisé de créer une certaine routine qui servira de repère à l’enfant. Veillez donc à servir les collations et repas à la même heure chaque jour en fonction de votre mode de vie. Dans l’idéal, vous pouvez suivre une fréquence de 3 repas et 2 ou 3 collations au quotidien. Le tout-petit viendra donc affamé à table et s’attendra à ce que la nourriture lui soit offerte à ces heures. De cette manière, il sera peu capricieux à la vue des aliments. Rappelons qu’il est important de se réunir à table en famille afin de lui donner le bon exemple.
Faites preuve de patience.
Il faut savoir qu’il ne suffit pas d’une exposition pour faire adopter un aliment à votre enfant, vous devez lui laisser le temps de s’y accoutumer. Offrez-lui régulièrement de nouveaux aliments tout en l’encourageant à y goûter malgré ses réticences. Gardez-vous toutefois de mettre la pression sur votre protégé(e) tout en favorisant une atmosphère paisible et agréable. Gardez à l’esprit qu’il est possible de proposer une nourriture à votre progéniture près de 15 fois avant qu’il ne s’y familiarise. Dites-vous que le simple fait qu’il y touche constitue une avancée en soi. Enfin, évitez de camoufler les aliments dans le plat dans le but de l’inciter à manger. Cela risque de susciter le résultat contraire. En obligeant l’enfant à manger, cela peut créer une ambiance désagréable et décourager ce dernier par la suite.
Faites-le participer en cuisine.
Bien que l’expérience s’avère salissante, il est important d’inviter l’enfant à la cuisine avant de passer à table. Cela l’aidera à mieux se familiariser avec un nouvel aliment et à abandonner les caprices. Vous pouvez aller plus loin en lui faisant goûter à l’avance les mets. Retenez toutefois qu’il s’agit toujours d’une exploration et que votre tout-petit peut montrer un refus dans un premier temps.
Instaurez des règles et montrez l’exemple.
Les parents ont la charge de décider de l’horaire idéal, du menu, du lieu, des aliments mais aussi de l’atmosphère qui règne à table. Veillez donc à instaurer de petites consignes et prenez soin de les observer afin d’inciter l’enfant à faire de même. N’oubliez cependant pas que la quantité à consommer dépend de l’enfant. Évitez de lui imposer une portion définie, cela engendrera un mauvais contrôle des signaux de faim de sa part.
Privilégiez un contexte positif.
Plutôt que de vous appesantir constamment sur les mauvais gestes de l’enfant, pensez à le féliciter pour les bonnes attitudes qu’il adopte. Ce principe de renforcement positif incitera votre protégé(e) à adopter davantage une meilleure conduite à table. Misez donc régulièrement sur les actions positives afin de laisser des souvenirs d’un moment agréable à table. Rappelez-vous que les enfants ont une propension à imiter les comportements de leurs parents. De ce fait, il faudra leur donner le bon exemple à table. Ainsi, lorsque vous n’avez pas envie de consommer un aliment, ne refusez pas de manière catégorique. L’enfant pourrait l’interpréter comme un geste normal face à une multitude de plats. Faites plutôt comprendre que vous prendrez une petite quantité de l’aliment afin d’y goûter bien que vous n’aimiez pas trop. Si vous êtes en proie au désarroi face aux réticences de l’enfant, évitez les réactions agressives. Gardez le contrôle tout en changeant d’activité quelques instants le temps de dissiper vos émotions. Une fois plus calme, vous pourrez revenir vers votre enfant.
Proposez constamment le repas avec un dessert.
Si le tout petit ne touche pas à son assiette ou ne cesse de pleurer à table, pensez à lui proposer son dessert. Au cas où le dessert ne le rassasie pas, offrez-lui à nouveau son plat. Aussi, il est primordial de varier les desserts tout au long de la semaine. Veuillez introduire de manière occasionnelle des cookies maison et régulièrement du yaourt ou des fruits. Par ailleurs, il est déconseillé d’exiger de l’enfant qu’il finisse son plat avant de toucher au dessert. Habituellement, le tout-petit aura tendance à consommer son plat une fois le dessert consommé.
Pour garder l’attention de l’enfant, abstenez-vous d’allumer votre téléviseur ou votre ordinateur à table. Ainsi, il appréhendera mieux qu’il s’agit d’un instant dédié à la famille plutôt qu’aux distractions. Aussi, veillez à ce que la table et le plateau du tout-petit soient dégagés de tout jouet ou livre. Il pourra aisément s’en servir après avoir consommé sa nourriture.Restreignez le temps des repas.
Lorsque vous proposez un aliment à votre enfant, accordez-lui tout au plus 30 minutes pour le consommer. S’il exprime un manque d’intérêt au-delà de ce temps, vous pouvez lui retirer le plat. Proposez une nouvelle fois de la nourriture aux prochaines heures de repas ou de collation. Prolonger la durée d’un plat à table est loin de favoriser une atmosphère paisible et agréable.
Suscitez son appétit.
Le manque d’appétit peut engendrer des caprices chez l’enfant une fois à table. Comme solution, songez à lui proposer des collations plus légères près de 2 heures à l’avance ou après le repas Dès qu’il commence par consommer son plat, proposez-lui une tasse une tasse de lait ou un petit verre d’eau. Gardez-vous de lui offrir concomitamment du jus pendant qu’il mange. La forte teneur en sucre de cette boisson en fait un réel coupe-faim.
Prenez en compte les besoins de l’enfant.
Il faut tout d’abord se rappeler que l’enfant a un important besoin de repos parce que trop fatigué, il sera irritable à table. Si vous le sentez moins dynamique à l’heure du souper par exemple, pensez à le devancer de 15 minutes environ. Aussi, accordez de l’autonomie à l’enfant afin qu’il dépense son excès d’énergie, il sera d’humeur moins grognonne au moment de passer à table. Pour combler ses besoins affectifs, prenez le temps de lui parler 10 à 15 minutes à l’avance. Enfin, souvenez-vous que l’enfant a un besoin de routine qu’il est important de satisfaire à travers une ponctualité quant aux heures de repas.
Somme toute, plusieurs solutions permettent de gérer les caprices de bébé pendant les repas. Il revient aux parents de s’armer de patience et de favoriser la communication avec le tout-petit. Si votre enfant est occasionnellement gardé par de tierces personnes tels les grands-parents, veillez à ce qu’ils suivent les mêmes consignes pour de meilleurs résultats.