Que choisir entre l’allaitement au sein et le biberon ?

Posté sur1 An auparavant
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Le choix entre l’allaitement ou le biberon constitue l’un des principaux dilemmes de toute future mère. Vous recherchez naturellement l’option la plus bénéfique pour votre enfant et celle qui vous convient. Faut-il culpabiliser en préférant le biberon au lait maternel ? Quelle est l’option la plus bénéfique pour le nouveau-né ? Que choisir entre les 2 solutions ? Gros plan sur les atouts que présente chacune des options.

L’allaitement : ce qu’il faut savoir

L’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) recommande aux mamans, dans la mesure du possible et selon leur souhait, de nourrir au sein leur enfant jusqu’à ses 6 mois. Cette démarche présente des intérêts non seulement pour le bébé mais aussi pour la maman.

Quels avantages pour le bébé ?

Le lait maternel suffit à combler tous les besoins nutritionnels d’un bébé selon le guide de l’allaitement maternel publié en mai 2018 par l’INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé). En effet, il fournit à l’enfant tous les éléments nutritifs nécessaires à sa croissance (les lipides, les vitamines, le lactose, l’eau, les minéraux, les protéines et les glucides). En dehors de cet atout, le lait maternel comporte d’autres bénéfices pour le nouveau-né :

  • Sa composition s’adapte au développement de l’enfant. Il couvre ainsi tous les besoins nutritifs du bébé au fur et à mesure que ce dernier grandit.
  • Sa richesse en anticorps fournit à l’enfant une meilleure résistance aux infections bactériennes telles que la gastro-entérite ou les otites.
  • Le bébé est moins vulnérable aux allergies de l’ordre de l’eczéma atopique, de la dermatite ou de la peau atopique.
  • Le lait maternel s’épaissit au fil du temps de sorte à satisfaire à l’appétit du bébé. Il fournit à celui-ci une sensation de satiété.
  • Il favorise l’éveil du goût chez le bébé.

Lors des 3 jours consécutifs à l’accouchement, les seins sécrètent un premier lait de couleur jaune orangé considérablement précieux. Il s’agit en effet du colostrum, une substance riche en anticorps, en vitamines, en minéraux et en enzymes digestives. Elle préserve le bébé des infections et participe à l’élimination de ses premières selles.

Quels avantages pour la maman ?

Du côté de la génitrice, l’allaitement présente des bénéfices qu’il est important de souligner. Le risque de cancer du sein est réduit de 33% chez les femmes ayant nourri au sein leur enfant pendant 25 mois et plus. Pour chaque allaitement sur 12 mois, les experts estiment à 4.3% la diminution des risques du cancer de sein. C’est ce que révèle la revue scientifique Lancet en se basant sur une analyse collaborative des données individuelles de 47 études épidémiologiques dans 30 pays. Outre son effet protecteur contre le cancer du sein, nourrir le bébé au sein constitue un choix bénéfique pour la maman à bien des égards :

  • Il accélère la suite de couches, une période de réadaptation permettant à l’utérus de retrouver sa taille initiale.
  • L’allaitement pendant 7 mois diminue de 32% les risques du cancer de l’ovaire.
  • Pour nourrir le bébé au sein, vous n’avez besoin d’aucune préparation. Le lait maternel est disponible à tout moment de sorte à satisfaire le besoin de satiété chez l’enfant.
  • Le contact du bébé avec la peau de la maman crée un fort lien affectif lors de la tétée.
  • Nourrir le bébé au sein est plus économique.

Bien que les études s’accordent sur l’effet de l’allaitement sur la perte de poids, il faut préciser que cela dépend de plusieurs facteurs. La fréquence, l’intensité, la durée ou encore le poids pris pendant la grossesse ont des éléments déterminants.

Quels inconvénients à l’allaitement ?

Si lait maternel est bénéfique pour l’enfant, il comporte néanmoins certains handicaps pour la maman :

  • La quantité précise de lait consommée par le bébé est difficile à évaluer.
  • Les mamelons sont plus sensibles au cours des premiers jours.
  • Le tabac est prohibé de même que la consommation d’alcool, de thé, de café ou tout autre excitant.
  • Cette option demande plus de disponibilité de la part de la génitrice. Cela peut paraître contraignant notamment lorsque vous avez une activité professionnelle.
  • Les seins peuvent présenter des vergetures, des crevasses ou des lésions sous-cutanées au fil du temps.
  • Les risques d’engorgement seront récurrents au cas où vous limitez la fréquence et la durée des tétées.

Par ailleurs, le fait de nourrir le bébé au sein peut susciter chez le papa un sentiment d’exclusion face au lien fusionnel que crée la maman avec l’enfant.

allaitement bébé

Qu’en est-il du biberon ?

Les préoccupations et l’organisation liés au choix du biberon diffèrent de l’alimentation du bébé au sein. Il s’agit d’une substitution au lait maternel qui est tout aussi porteur d’un grand nombre d’avantages.

Quels avantages à nourrir le bébé au biberon ?

Que vous choisissiez le lait infantile par contrainte médicale ou par préférence, ses bénéfices n’en sont pas moins importants :

  • Le papa peut tout aussi bien nourrir l’enfant que la mère.
  • La maman dispose de plus d’autonomie, elle peut notamment se reposer en confiant le bébé à son conjoint.
  • Les parents ont une idée exacte de la quantité de lait consommée par le tout-petit.
  • L’enfant s’alimente à un rythme relativement soutenu et réclame moins son lait.
  • En cas de carence, vous pouvez choisir le lait infantile approprié afin de combler certains besoins spécifiques chez le bébé.
  • La maman est plus libre dans ses choix alimentaires.
  • En cas d’allergie ou de mauvaise digestion d’un ingrédient, vous avez la possibilité d’alterner quant à la composition du lait infantile.
  • La reprise du travail par la maman suscitera moins d’anxiété et demandera moins d’organisation.

Le lait infantile est donc tout aussi approprié pour satisfaire aux besoins nutritionnels du bébé. Il renferme entre autres des protéines, des sucres, des sels minéraux et de l’acide docosahexaénoïque (DHA). Le DHA est un acide gras essentiel intervenant dans le développement des facultés visuelles et cérébrales de l’enfant.

Quels inconvénients au biberon ?

Les aléas du lait infantile sont bien plus liés à l’aspect praticité qu’à d’autres facteurs :

  • Les instructions relatives au dosage de la préparation pour le nourrisson doivent être respectées à la règle.
  • Les mesures d’hygiènes sont davantage importantes, il faudra prendre en compte le rinçage et la stérilisation fréquente des biberons.
  • Pour les déplacements avec le bébé, vous aurez à prévoir un sac isotherme ou réfrigérant et un nombre convenable de biberons.
  • La préparation du lait peut prendre du temps, ce qui accentue les réclamations du bébé.
  • À l'instar des couches, le lait infantile représente un important pôle de dépenses qu’il faudra incorporer au budget familial.

Aussi, l’option d’un substitut au lait maternel impose certaines précautions quant au choix de la matière du biberon. Plusieurs enseignes confectionnent ce contenant à partir du plastique polycarbonate, ce qui est fort préjudiciable à la santé du bébé. Au contact d’un liquide chaud, cette matière libère du Bisphénol A, une substance toxique susceptible de perturber le système endocrinien.

L’allaitement mixte, un compromis judicieux

Si vous êtes en proie aux doutes, n’oubliez pas qu’il n’est pas obligatoire de s’en tenir à un choix pour tout le temps que vous aurez à nourrir le bébé. Vous pouvez en effet alimenter l’enfant au sein puis passer au lait infantile lorsque vous ressentez des douleurs ou des incommodités. Il est en effet possible d’alterner entre les 2 options à travers un allaitement mixte.

Pourquoi opter pour cette alternative ?

Le choix d’une démarche mixte en ce qui concerne l’alimentation du bébé est tout d’abord plus pratique. En effet, cela vous permet de reprendre plus facilement votre travail tout en mettant à contribution le papa ou une tierce personne. De plus, la combinaison du lait artificiel au lait maternel comble les besoins nutritionnels du tout-petit. Vous pouvez en outre utiliser le biberon si vous êtes moins à l’aise à l’idée de le nourrir au sein en public.

Quelles sont les précautions à prendre ?

Si vous souhaitez allier le lait infantile au lait maternel, veillez à ce que l’enfant se familiarise très tôt avec le biberon. Vous devez également vous assurer que sa bouche épouse parfaitement la forme de vos mamelons. Voici en outre quelques mesures de précautions et des recommandations à adapter selon vos préférences et votre rythme :

  • Commencez par proposer un premier biberon de lait infantile sous forme de poudre au bébé une fois par jour. Pour introduire le second, effectuez un espacement de 2 ou 4 jours.
  • Nourrissez le bébé au sein dans la journée et proposez le lait infantile la nuit. Cela favorise en outre la participation de votre partenaire.
  • Lors d’une reprise des activités professionnelles, proposez le lait maternel le matin et le soir. Pour le reste de la journée, vous pouvez miser sur le lait infantile.
  • Dans le cas où les besoins du bébé excèdent votre production, proposez du lait artificiel en complément au lait maternel.
  • Demandez au préalable l’avis du pédiatre.

Enfin, avant les 3 mois du bébé, il est souhaitable de conserver bien plus de lait maternel que de lait infantile.

En définitive, il n’existe pas de mauvaise option lorsque l’on doit choisir entre l’allaitement et le biberon. Dans les 2 cas, la qualité du lait proposé à l’enfant reste la même. Il n’est pas du tout nécessaire de culpabiliser d’autant plus que votre choix n’influe pas sur la relation fusionnelle que vous développerez avec l’enfant.

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